vendredi 17 février 2012

Ma nuit de Saint Valentin

14 février 21h37 sur la terrasse de la cours
En ce jour où le monde fête l’amour,
Nous étions assis rien que nous deux,
Dieu sait combien j’étais heureux,

Sa tête délicatement posée sur mon épaule,
Je lui racontais une série d’histoire drôle,
Puis à travers des vers je lui déclamais un poème,
Chaque vers avait pour mission de lui dire que je l’aime,

D’un geste tendre, sur mes lèvres elle déposa les siennes,
J’ai voulu arrêter le temps car ça en valant la peine,
Les étoiles dans le ciel semblaient nous envier,
J'ai remarqué cela lorsqu’elles se sont misent à scintiller,

La lune pour admirer notre amour a même dégagé les nuages.
Quand nos regards se croisaient, je lisais sur son visage,
L’expression du véritable bonheur,
Et cela suffisait pour faire fuir mes peurs,

D’une voix grave j’entendis : « Isidore,
Il est 7h15 et tu te permets de dormir encore ? »
C’est en ce moment que j’ai su que c’était un rêve,
Qui malgré mon désire d’arrêter le temps, s’achève.

Chers parents

Voici deux ans que je suis au pays du blanc
Dans ce lieu où je croyais que l’argent
Tombait du ciel comme des gouttes d’eau
Où pour être riche on n’a pas besoin de se réveiller tôt

Je suis triste de vous dire chers parents
Que c’est dans la rue que dors votre enfant
Les médias m’ont fait croire qu’ici ma vie serait belle
Et pourtant je ne trouve à manger que dans la poubelle

Je veux retourner au village mais j’ai peur
Peur du regard de l’inconnu et de ma sœur
A qui j’avais promis le bonheur à mon retour
Dieu seul en ces moments peut comprendre ma douleur

Mère, merci pour tes multiples bénédictions
Mais comme tu vois, c’est la fin de deux ans d’illusion
Je ne dis pas qu’ici tout est pourri
Mais à moi la chance n’a pas sourit

Je veux retrouver le village et ma tendre Sali
Elle qui me disait que la richesse n’est pas que matérielle
Que le bonheur n’est rien qu’un état d’esprit
Que nulle part sur terre le citron ne deviendra miel

Je veux revoir le sourire de tous ces enfants
Le levé du soleil, la beauté du soir
Croiser le regard significatif des mendiants
Qui vivent de courage, de combat et d’espoir

Je veux retrouver cette terre de pauvreté et de misère
Où l’on n’a pas à manger mais reste solidaire
Je veux m’enfuir du pays du blanc
Pour retrouver l’Afrique et la beauté du soleil levant.

Une nuit blanche


A ton arrivé j’étais déjà endormi,
Contre ma volonté tu es venu,
Te faire une place dans mon lit,
Afin de profiter d’un corps à moitié nu,

Sur moi tu as posé ton corps,
Inconsciemment je me suis laissé faire,
Comme hier tu en a abusé encore,
Malgré le fait que j’étais couché à terre,

Avec ou sans lumière tu t’y plais,
Quel plaisir gagnes-tu à caresser mon corps ?
Pour une fois ce soir s’il te plaît,
Laisse-moi profiter du moment où le monde s’endort.

Ce soir tu seras sérieusement attendu,
Car j’ai bien envie de passer une nuit magique,
A cause de toi mes lecteurs ont eues une idée saugrenue,
Mais je t’attends de pied ferme sale moustique.